«On ne se console pas des chagrins, on s'en distrait».
«Ne dit-on pas que le mariage est le tombeau de l'amour, qu'il peut y avoir des mariages agréables, mais qu'il n'en est aucun de délicieux?»
«Il lui dit un autre jour qu'elle gagerait qu'il avait deviné tout seule ce grand principe : que la parole a été donnée à l'homme pour cacher sa pensée».

«Ne dit-on pas que le mariage est le tombeau de l'amour, qu'il peut y avoir des mariages agréables, mais qu'il n'en est aucun de délicieux?»
«Il lui dit un autre jour qu'elle gagerait qu'il avait deviné tout seule ce grand principe : que la parole a été donnée à l'homme pour cacher sa pensée».

Je vous parlerai comme à moi-même, dit Octave avec impétuosité. Il y a des moments où je suis beaucoup plus heureux, car enfin j'ai la certitude que rien au monde ne pourra me séparer de vous ; mais, ajouta-t-il... et il tomba dans un de ces moments de silence sombre qui faisaient le désespoir d'Armance... Mais quoi, cher ami ? Lui dit-elle, dites-moi tout ; ce mais affreux va me rendre cent fois malheureuse que tout ce que vous pourriez ajouter. Eh bien ! Dit Octave... vous saurez tout... Ai-je besoin de vous jurer que je vous aime uniquement au monde, comme jamais je n'ai aimé, comme jamais je n'aimerai ? Mais j'ai un secret affreux que jamais je n'ai confié à personne, ce secret va vous expliquer mes fatales bizarreries.
Ma première approche de Stendhal fût avec son plus célèbre titre : Le Rouge et le Noir que j'avais apprécié malgré la longueur. Je ne pensais pas relire cet auteur bientôt, mais en passant dans cette boutique de livres usagés, j'ai aperçu ces classiques avec des reliures en cuir superbes et si peu coûteux! J'ai opté pour l'ouvrage qui me paraissait le moins comme une terra nova, c'est-à-dire Armance, le premier roman de Stendhal. L'histoire en tant que tel ne m'appelait pas particulièrement, mais j'avais hâte de lire ce livre en public pour le look haha! J'ai été agréablement surprise quand j'ai débuté ma lecture, le personnage principal Octave, m'intriguait beaucoup. Cet homme est mystérieux et diffère de ceux de son siècle, sa bonne amie Armance de même, n'est pas comme les autres, c'est pour ça qu'ils font une belle paire. Comme dans la plupart des romances tirées de la Renaissance, je prends plaisir à découvrir la manière dont les gens traitaient les émotions. Cette façon de craindre l'amour et toutes ces questions d'honneur me font sourire, même si parfois, les détours et peurs des amoureux peuvent paraître ridicules, ici je me suis prise au jeu. J'ai toutefois un peu décroché quand la politique s'y mêlait, mais en général, il n'en est pas trop sujet. Reste que je n'ai pas été énormément émue par ces ébats, mais à chaque fois que j'ouvrais cet ½uvre, j'étais contente de retrouver ces deux amants. De plus, le style de Stendhal est poétique et fluide, ce qui est plaisant. En gros, Armance n'est rien d'inoubliable, mais quelque chose de frais et bref que je repose dans ma bibliothèque gaiement.
Ariane,